Malloreddus con sugo di salsiccia (gnocchetti sardes à la saucisse)

S’il y a un plat qui raconte bien la Sardaigne, ce sont les malloreddus, que l’on traduit à tort par gnocchetti. Le mot, pluriel de malloru, signifie plutôt veaux (les petits du boeuf) dans la langue de l’île (on aurait tort de croire que le sarde est un dialecte).

Autrefois ces pâtes étaient façonnées à la maison, en pétrissant de la farine de semoule de blé dur avec de l’eau. On créait des bandes fines roulées sur elles-mêmes d’environ 15 cm., qui étaient ensuite coupées en cubes puis apposées contre un tamis en paille, pour imprimer des rayures sur la surface externe. La forme finale du malloru, au ventre bombé, devait en quelque sorte rappeler aux paysans la panse d’un veau, d’où son nom.

Le monde agro pastoral est toujours bien vivant dans l’île, mais un génie du marketing a cru (à raison) pouvoir introduire le produit dans le commerce (inter)national, en changeant le nom (et un peu même la forme, je crois). Donc si vous ne vous sentez pas de taille à préparer des pâtes à la main, je vous conseille les gnocchetti De Cecco, ou ceux de l’un des petits producteurs insulaires (en France on en trouve chez les traiteurs italo-sardes)…

Ce plat,100 % sarde, comporte d’autres ingrédients de l’île : de la saucisse de porc, aromatisée au fenouil, du fromage pecorino (poivré), du safran, de l’huile extra vierge d’olive, de l’oignon, de l’ail, et des tomates.

L’élevage est encore une activité dominante dans l’île, les bêtes étant exploitées tant pour leur viande (le porc et le mouton) que pour leur lait (la brebis). La Sardaigne est aussi une terre riche en aromates et l’un de plus gros producteurs de safran (en plus du blé, de l’huile et du vin…).

Mettez vous donc aux fourneaux. Faites chauffer de l’huile dans une poêle. Après quelques secondes, ajoutez l’oignon et l’ail émincés. Le temps qu’ils changent de couleur et il faudra introduire la saucisse de porc (sortie du boyau). Faites cuire pendant cinq minutes et versez le vin blanc. Entre temps, faites chauffer un peu d’eau et versez-y le safran. 

Une fois le vin évaporé, ajoutez une boîte de tomates concassées, le basilic, le safran, le sel et le poivre. Et patientez pendant une vingtaine de minutes que la sauce ait tiré.

Vers la fin, vous aurez aussi le temps de faire cuire les malloreddus dans de l’eau bouillante (environ 6 minutes, mais vérifiez la durée de la cuisson sur l’emballage). Râpez du pecorino (qui a un goût plus relevé que le parmigiano, il est utile de le rappeler), sortez les pâtes de l’eau avec un écumoire et faites la jonction sacrée avec la sauce et le fromage. Dégustez bien chaud et imaginez-vous en Sardaigne…

Comme je le disais plus haut, il y a plusieurs vins blancs et rouges d’excellente qualité dans l’île. Pour un plat aux sauveurs prononcées comme les malloreddus à la saucisse, j’ai choisi un Carignano del Sulcis, un cépage de la province de Cagliari, dans le sud.

Ingrédients pour 2 personnes :

300 gr de pâtes (semoule de blé dur)

400 gr. de tomates concassées

200 gr. de saucisse de porc (aromatisée au fenouil)

quelques feuilles de basilic

1 sachet de safran

1/4 de vin blanc

fromage pecorino (râpé, ad libitum)

sel, poivre, oignon, ail, huile extra vierge

 

 

 

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